Quel projet pour Tournai?

Je ne crois pas aux hommes providentiels et je n’en suis pas un. Ces hommes (souvent des hommes) qui pensent connaître les solutions pour tout et meilleures que celle des autres (souvent branchés sur les réseaux sociaux pour voir ce qui plait). Ceux par qui tout doit passer.
C’est une posture plus facile, que de favoriser les démarches collectives, favoriser l’intelligence collective qui se nourrit de points de vue différents, mais aussi d’intelligences différentes.
Travailler pour le bien collectif, cela amène parfois à prendre des décisions qui peuvent être impopulaires (et elles le seront surtout si le temps n’est pas pris pour expliquer, informer et sans doute même former).

Je crois à un projet politique qui contribuera à plus de Citoyenneté Responsable Active Critique Créative et Solidaire (CRACcS). Cela a été mon crédo durant ma vie professionnelle comme animateur directeur de la Maison culturelle d’Ath. Et le résultat est là. J’ai envie de poursuivre à Tournai et au sein d’Ecolo qui a l’ambition de faire de la politique autrement.

Pour que ce ne soit pas une simple intention, cela doit passer par une approche méthodologique qui combine celle du Projet collectif et celle de l’Entrainement mental (qui permet d’agir dans les situations complexes en évitant les simplismes qui souvent confondent les symptômes et les problèmes, les causes avec les conséquences).
C’est l’opposé du populisme qui est adepte du simplisme et des positions clivantes qui appellent à la vieille recette de rassembler autour de soi en désignant un ennemi extérieur ou intérieur à vaincre. Le populisme c’est dire aux gens ce qu’ils veulent entendre ce qui n’a jamais été fait autant fait qu’aujourd’hui avec les réseaux sociaux.

Mes compétences sont d’abord méthodologiques. Je suis pour une démarche qui fait appel à l’intelligence collective, qui soutient des projets qui rassemblent des partenariats et apportent une plus-value au mieux vivre ensemble aujourd’hui et demain.

Il existe des méthodes qui mettent chaque participant dans une dynamique participative avec des manières de travailler créatives, favorisant la participation de tous et surtout basées sur l’expression des points de vue différents et pas uniquement la vision dominante.

La notion de projet est essentielle, cela veut dire se projeter, se projeter dans l’avenir.

Il faut une vision partagée pour demain. Cette vision doit devenir directrice et prioritaire.
C’est-à-dire qu’elle doit infléchir toutes les décisions de l’autorité publique locale et de ses services. Ce travail est particulièrement possible au niveau d’une commune.

La clef de voute de la démarche est de faire rêver collectivement à ce que Tournai doit devenir. C’est ce qui permet d’assumer pleinement et positivement des transitions qui sinon seront subies et souvent plus mal par les plus faibles.

Croiser les enjeux tel qu’ils émergent du côté des habitants, des forces vives du territoire avec ceux qui sont éclairés par des spécialistes, des experts. C’est possible, des démarches existent et leurs écueils sont connus. (J’ai participé activement à l’Agenda 21 à Ath. Le principal risque vient des décideurs politiques qui n’aiment pas que le pouvoir leur échappe. Car quand un cadre est défini, cela fait perdre la possibilité à ceux qui se voient comme des hommes providentiels de décider seuls).

Or, il faut que le résultat soit contraignant. Vous avez, sans doute, comme moi, eu l’expérience de commissions consultatives où l’on finit par siéger plus comme spectateur que comme participant, et dans des commissions qui deviennent très clairsemées, ou parfois on a l’impression que tout est joué d’avance. Ou s’il y a des décisions ou des recommandations, elles ne sont pas suivies.
C’est d’ailleurs ce qui épuise les citoyens les plus actifs quand ils ne sont pas lobbyistes.

Les solutions, les grandes décisions doivent être prises dans le cadre de démarches participatives associées à une démarche pédagogique (cad plus que de la communication).
Il faut rassembler les résultats de toutes les analyses du territoire, les enrichir par des consultations citoyennes avec une méthodologie participative et croiser l’ensemble avec les enjeux planétaires pour en faire émerger une la vision rêvée pour la décliner de manière opérationnelle.

Ce sont des démarches longues, mais elles évitent une fragmentation de la population et la perte d’énergie et de moyens dans des actions qui s’attaquent plus à des symptômes ou qui ne prennent pas en compte les changements à l’œuvre.