Bientôt un mois que les élections communales ont eu lieu, et nous voilà sous le coup des résultats des élections américaines.
Même si les pays sont différents, les modes électoraux difficilement comparables, comment ne pas voir des tendances qui se confirment, effrayantes pour les esprits critiques aux valeurs humanistes.
Programme
La priorité est-elle vraiment la sécurité? Et si c’était la santé
D’après L’Echo, pour ce qui est des faits criminels, Tournai est dans la moyenne belge, mais avec une réduction de -5,7%de 2018 à 2023. Par 10.000 habitants.
Certains disent que c’est parce que beaucoup ne déclarent pas à la police les faits dont ils sont victimes. C’est un élément non vérifiable, mais qui n’est alors pas réservé à Tournai. C’est sans doute aussi le cas ailleurs.
Mais d’accord, il faudrait arriver à baisser encore plus ces faits. Mais est-ce le plus important? Quelle forêt cache l’arbre?
Il y a quelques semaines, je regardais les statistiques fournies par la Région wallonne sur différents points. Je cherchais la carte des pollutions de l’air quand je suis tombé sur celle des pesticides dans l’eau souterraine. Et je retrouvais Tournai dans une des zones les plus contaminées de Wallonie.
Vidéo de campagne
Encore une épreuve à laquelle je ne m’étais pas préparé.
Un exercice de style et de sens, où il faut aller à l’essentiel, être sincère, être clair.
Je me rends compte que je suis plus de la plume que de l’écran, cela correspond plus à mon besoin de nuance et de structure.
Il a fallu beaucoup de patience à Mathias Lefebvre qui a fait le tournage et à Louis Mariage qui a fait le montage, le tout sous le regard critique de Nina Petre.
J’avais voulu que mon propos soit doublé d’une autre approche en fond d’images. Le format ne permet pas bien de le voir, mais j’ai fait une balade qui passait par différents lieux culturels: Beaux-arts, Musée de la marionnette, MuFIm, Masure 14, et la Maison de la culture où je voulais faire découvrir l’expo actuelle. Mais ce dernier point est pour une autre loi, format oblige.
Voici le texte de mon intervention. Des compléments ici et dans cet autre article.
J’ai passé 40 ans à développer des projets à la Maison culturelle d’Ath et aux affaires culturelles de la province.
Ce que j’ai découvert de passionnant, c’est que quand nous respectons les autres et que nous sommes attentifs au point de vue des autres, nous comprenons mieux les choses, nous pouvons construire ensemble,nous sommes plus créatifs et nous sommes plus solidaires.
Imaginez que Tournai devienne la capitale de l’intelligence collective et créative !
Face à des problèmes de plus en plus complexes liés:
aux dérèglements climatiques, à la perte de biodiversité, à l’économie locale, à l’enseignement, à l’éducation, à la santé à la sécurité à la solidarité avec les plus faibles, dont les exilés,
il faut des idées nouvelles, une collaboration sans précédent.
Il faut créer une ambition partagée pour Tournai.
Il faut décloisonner, il faut être à l’écoute de tous les points de vue et de toutes les compétences.
Pour notre ville et nos villages, en réunissant élus, citoyens, scientifiques, associatifs, entrepreneurs et créateurs, nous trouverons des solutions sur mesure, durables, innovantes.
Nous ferons de nos différences une richesse.
Les militants, conseillers et échevins de l’équipe d’Ecolo ont déjà commencé au sein de la majorité.
Il faut aller encore plus loin tous ensemble.
Rejoignez-nous pour construire ensemble l’avenir de Tournai.
Il y a une suite qui finalement fera partie d’une publication séparée
Si je vous ai amené à la maison de la culture, c’est pour vous inviter à venir découvrir cette exposition de Dorian Leynen.
Elle est le résultat du regard croisé entre l’artiste et l’intelligence artificielle sur notre ville de Tournai, c’est bluffant!
Cela fait réfléchir à notre patrimoine et à l’avenir très contrasté que nous réserve l’intelligence artificielle.
En 2030, à la fin de la législature, notre monde sera très différent.
Le monde change et changera, Tournai aussi,
Agissez, votez!
En campagne !
Nous arrivons doucement à la fin de la campagne électorale.
Une première campagne pour moi. Je dois dire que j’ai dû me faire violence pour m’y lancer parce qu’il faut se mettre en évidence, se mettre en avant. L’inverse de ce que j’ai fait tout au long de ma vie. J’ai animé des groupes, une équipe et je crois avoir toujours mis leur travail en avant et limité volontairement mes passages sur scène. Je n’ai jamais signé mes éditos. L’institution plus que les personnes, l’équipe plus que le directeur.
Tournai, capitale de l’intelligence collective et créative
Ce n’est pas nouveau pour moi, si je dois penser projet, action de changement, je pense méthodologie et valeurs.
Agir sur la société, la faire évoluer positivement pour faire société et surtout aujourd’hui pour faire face à défis gigantesques, il faut arrêter de croire ou rêver aux hommes providentiels et aux solutions simples.
Mon rêve serait que Tournai devienne la capitale de l’intelligence collective et créative. Qui d’autre qu’Ecolo pour le réaliser?
Lire la suiteQuel projet pour Tournai?
Je ne crois pas aux hommes providentiels et je n’en suis pas un. Ces hommes (souvent des hommes) qui pensent connaître les solutions pour tout et meilleures que celle des autres (souvent branchés sur les réseaux sociaux pour voir ce qui plait). Ceux par qui tout doit passer.
C’est une posture plus facile, que de favoriser les démarches collectives, favoriser l’intelligence collective qui se nourrit de points de vue différents, mais aussi d’intelligences différentes.
Travailler pour le bien collectif, cela amène parfois à prendre des décisions qui peuvent être impopulaires (et elles le seront surtout si le temps n’est pas pris pour expliquer, informer et sans doute même former).
Je crois à un projet politique qui contribuera à plus de Citoyenneté Responsable Active Critique Créative et Solidaire (CRACcS). Cela a été mon crédo durant ma vie professionnelle comme animateur directeur de la Maison culturelle d’Ath. Et le résultat est là. J’ai envie de poursuivre à Tournai et au sein d’Ecolo qui a l’ambition de faire de la politique autrement.
Pour que ce ne soit pas une simple intention, cela doit passer par une approche méthodologique qui combine celle du Projet collectif et celle de l’Entrainement mental (qui permet d’agir dans les situations complexes en évitant les simplismes qui souvent confondent les symptômes et les problèmes, les causes avec les conséquences).
C’est l’opposé du populisme qui est adepte du simplisme et des positions clivantes qui appellent à la vieille recette de rassembler autour de soi en désignant un ennemi extérieur ou intérieur à vaincre. Le populisme c’est dire aux gens ce qu’ils veulent entendre ce qui n’a jamais été fait autant fait qu’aujourd’hui avec les réseaux sociaux.
Mes compétences sont d’abord méthodologiques. Je suis pour une démarche qui fait appel à l’intelligence collective, qui soutient des projets qui rassemblent des partenariats et apportent une plus-value au mieux vivre ensemble aujourd’hui et demain.
Il existe des méthodes qui mettent chaque participant dans une dynamique participative avec des manières de travailler créatives, favorisant la participation de tous et surtout basées sur l’expression des points de vue différents et pas uniquement la vision dominante.
La notion de projet est essentielle, cela veut dire se projeter, se projeter dans l’avenir.
Il faut une vision partagée pour demain. Cette vision doit devenir directrice et prioritaire.
C’est-à-dire qu’elle doit infléchir toutes les décisions de l’autorité publique locale et de ses services. Ce travail est particulièrement possible au niveau d’une commune.
La clef de voute de la démarche est de faire rêver collectivement à ce que Tournai doit devenir. C’est ce qui permet d’assumer pleinement et positivement des transitions qui sinon seront subies et souvent plus mal par les plus faibles.
Croiser les enjeux tel qu’ils émergent du côté des habitants, des forces vives du territoire avec ceux qui sont éclairés par des spécialistes, des experts. C’est possible, des démarches existent et leurs écueils sont connus. (J’ai participé activement à l’Agenda 21 à Ath. Le principal risque vient des décideurs politiques qui n’aiment pas que le pouvoir leur échappe. Car quand un cadre est défini, cela fait perdre la possibilité à ceux qui se voient comme des hommes providentiels de décider seuls).
Or, il faut que le résultat soit contraignant. Vous avez, sans doute, comme moi, eu l’expérience de commissions consultatives où l’on finit par siéger plus comme spectateur que comme participant, et dans des commissions qui deviennent très clairsemées, ou parfois on a l’impression que tout est joué d’avance. Ou s’il y a des décisions ou des recommandations, elles ne sont pas suivies.
C’est d’ailleurs ce qui épuise les citoyens les plus actifs quand ils ne sont pas lobbyistes.
Les solutions, les grandes décisions doivent être prises dans le cadre de démarches participatives associées à une démarche pédagogique (cad plus que de la communication).
Il faut rassembler les résultats de toutes les analyses du territoire, les enrichir par des consultations citoyennes avec une méthodologie participative et croiser l’ensemble avec les enjeux planétaires pour en faire émerger une la vision rêvée pour la décliner de manière opérationnelle.
Ce sont des démarches longues, mais elles évitent une fragmentation de la population et la perte d’énergie et de moyens dans des actions qui s’attaquent plus à des symptômes ou qui ne prennent pas en compte les changements à l’œuvre.
Quel programme pour Tournai
Le programme d’Ecolo a été élaboré sur base des attentes formulées par les Tournaisiens lors des rencontres publiques organisées depuis un an.
Il y a eu un long travail de synthèse et de reformulations autour des points principaux que vous pouvez retrouver dans le programme final ici.
Le programme rappelle aussi les acquis du travail d’Ecolo au sein de la majorité.
L’exercice n’est pas facile. Lorsque l’on démarre dans une majorité, on doit assumer des décisions prises les années précédentes et par ailleurs, beaucoup de projets qu’on lance n’aboutissent qu’après le cycle d’élections suivant.
Un des enjeux de ces élections est de pouvoir poursuivre et intensifier ces projets sur beaucoup de points.
Pourquoi Ecolo
La première fois que j’ai voté, c’était encore à Bruxelles, juste après mes 18 ans, dans une commune qui présentait une liste écolo, ce qui était encore rare. Pour le primovotant que j’étais, Ecolo apparaissait comme une alternative à une vision conservatrice des autres partis, et comme précurseurs sur les questions d’environnement.
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